Gare du Nord, Détail (statue : Bruxelles, Jouffroy)
Rien ne va plus. M. Sarkozy revenez ! A peine un jour après votre départ de l’Intérieur, les gens se sentent si tristes. Imaginez : perdre un ministre si efficace et si proche de la jeunesse, forcément tout dégénère.
Cela a commencé bêtement. Un homme saute au dessus d’un tourniquet à Gare du Nord, des agents de la RATP interviennent pour réprimander l’individu. Jusque là, rien de bien étonnant. Mais l’arrestation a, semble t-elle, était un peu trop sévèrement musclée, du genre « je te le plaque par terre aussi sec, le nez sur le carrelage, avec mes 4 collègues en renfort, car monsieur a l’air rebelle ». Je n’étais pas sur place et les vidéos sont d’une qualité qu’on peut qualifiée de pourrie, et j’accorderais donc le bénéfice du doute à tous. Néanmoins beaucoup de badauds aux alentours ont trouvé que l’intervention était une bavure et ont demandé aux policiers de relâcher le fraudeur (en infraction au départ, n’ayant pas de ticket, nous sommes d’accord). Ils ne cèdent pas. Tout le monde s’énerve. Des fruits et des bouteilles de soda volent. Les policiers ripostent aux lacrymos (chacun ses moyens). Ça part en sucette. Des jeunes (les mêmes ? d’autres ?) commencent à casser les vitrines des boutiques, décidant un total duty free ce jour. Les « Sarko enc-- » commencent à fuser. Des poubelles en feu complètent le spectacle pyrotechnique.
Comment on en est arrivé là ? Là encore M. Sarkozy à la réponse : « c’est à cause des autres, avant, moi j’ai fait du bon boulot ». Carrément. Lui ça fait 5 ans qu’il est au gouvernement, presque autant passé Place Beauveau en tant que « 1er flic de France ». Le bilan n’est pas juste mauvais. Il est consternant.
Que dire de l’arrestation d’un grand père (sans papier) arrêté devant l’école où il venait chercher son petit fils ? De la mise en garde à vue de 7h de la directrice de cette même école qui trouvait que l’endroit était mal choisi ? De l’augmentation de près de 20% des violences faites aux personnes ? Des banlieues en feu ? Des milliers de voitures brûlées ? De l’augmentation sans précédent des bavures policières ?
Des succès ? Oui un, et un seul. Personne n’avait jamais autant réussi dans l’électorat frontiste. La recette ? Facile.
Le Monde : Les faits
Le Monde : Un témoignage
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