mardi 27 mars 2007

Europe


L'Auberge Espagnole, Cédric Klapisch

Ça y est l’Europe fête ses noces d’or !
Hier l’Europe inondait les chaînes de télévision, on y avait d’ailleurs droit parallèlement au sidaction (non, non aucun lien si ça n’est la date !!!). Bien sûr, avec le genre d’ émissions du WE, l’Europe c’est surtout l’Europe des clichés. Le Français râleur, sa baguette sous le bras, le camembert dans le bec, l’Italien bronzé et dragueur et son accent de lover, la belle Allemande ordonnée (on a échappé à la bonne bavaroise tout en chair et en tresses, ouf), la junkie Londonienne, son faux air rebelle et ses piercings, la Polonaise souriante limite en sabot, l’Espagnol qui se prend pour un torero, c’est gentillet mais un peu trop niais. Ce que j’ai aimé c’est la bonne idée de France 2 de nous passer (ou repasser peut être ?) l’Auberge Espagnole de Klapisch. J’aime ce film sans l’adorer mais je pense qu’il symbolise bien le commencement d’une nouvelle génération, la génération Erasmus (et puis quel casting, faut bien l'avouer). L’Europe n’a que 50 ans, c’est normal que l’identité européenne ne soit pas encore complètement acquise, mais elle l’est déjà dans une bonne partie de la nouvelle génération et c’est ce genre de brassage qui y contribue le mieux. Ensemble mais différent.

L’Europe en fait n’a connu que deux coups durs : deux non français (non à une défense commune européenne, non à un projet de constitution européenne) plus un non néerlandais -heureusement qu’ils sont là pour partager l’humiliation nos amis Dutch, on se sent moins seuls avec eux. On peut aussi rajouter quelques autres « échecs », le Royaume Uni qui n’adopte pas l’Euro par exemple. Mais l’essentiel est que la paix soit préservée, c’est quand même le but premier, chose qu’on a complètement oublié. Il y a encore beaucoup à faire mais beaucoup a déjà été fait. Et bien plutôt que de nous bassiner avec la Marseillaise, de se battre à coup de Tricolores, les comiques de la présidentielles feraient mieux de nous faire aimer le beau drapeau bleu étoilé et nous faire chantonner Hymne à la joie de Beethov.

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