lundi 30 avril 2007

Les Droits de l'Homme en danger

La Ligue des Droits de l'Homme appelle à voter Ségo. Le pire ? Tout le monde s'en fout. Les appels viennent de partout, mais les gens vont têtes baissées droit dans le mur. ça va faire mal.

Ruptures

Voici un extrait (la conclusion plus exactement) du livre Ruptures de Serge Portelli. Ce livre a été censuré et n'a pu être publié. Son auteur l'a donc mis en ligne sur www.betapolitique.fr. Je vous ai mis ici la conclusion du livre, qui contient plus de 100 pages d'analyse détaillé de la politique du candidat Sarkozy lors de ces 4 années passés au Ministère de l'Intérieur.

LES DEUX FRANCES
La vraie question, une fois rappelé ce bilan, regroupées ces propositions et dressée la liste provisoire des ruptures, est de savoir à quoi ressemble ce projet de société qui peu à peu se dessine? Au-delà de la rhétorique de meeting, des palinodies et des postures inévitables de la campagne électorale, il faut tirer les fils de la pelote lentement assemblée depuis quelques années.

Nouvelle frontière intérieure, la déviance.
À quoi ressemblerait la France une fois rompus ces équilibres, oubliés ces principes, abolies ces limites?
Le pays qui se profile est un pays profondément divisé. Car la vraie, la profonde rupture est là:
dans une nouvelle frontière intérieure qui séparerait deux catégories d’individus: les citoyens ordinaires et ceux de seconde zone. Du bon côté de la ligne, les “normaux”. De l’autre, les “déviants”. Ici, ceux qui ont réussi, les riches, les puissants, les chanceux, les “méritants”, pour lesquels l’Etat donnera le meilleur de ce qu’il a. Là-bas, du mauvais côté, les exclus, les ratés du système, tous ceux qui, à un moment donné de leur vie ont failli, ceux qui, un matin plus dur qu’un autre, n’ont pas réussi à se lever assez tôt, pour lesquels l’Etat se montrera
“implacable”. Mais aussi tous ceux qui ne correspondent pas au modèle idéal. Cette France-bis risque de regrouper plus de monde qu’on ne le pense. Car la frontière ne sera pas seulement celle de l’argent. Elle sera aussi et surtout celle de la déviance. On pense évidement aux délinquants: les autres. Mais depuis Outreau, beaucoup de Français se demandent avec un peu d’inquiétude s’ils ne peuvent pas faire partie du jour au lendemain des “autres”. Si la prison semble encore lointaine, la geôle du commissariat semble un avenir moins improbable. À force d’interpeller n’importe qui, on peut légitimement se demander si parmi les 530.000 personnes gardées à vue en 2006 et donc intégrés aux fichiers de police, ne se sont pas glissés, dans ce peuple grandissant des suspects, quelques dizaines de milliers de purs innocents. Au rythme de 40.000 gardés à vue en plus chaque année, un simple calcul de probabilité fait frémir.

Cette sous-France rassemblera bien au-delà des délinquants, réels ou probables. Le projet le plus révélateur de Nicolas Sarkozy - projet qu’il a été contraint d’abandonner provisoirement - est cette fameuse détection précoce des enfants présentant des troubles du comportement. Cette façon de penser les individus, puis de les traiter dans des catégories étanches où chacun est placé en fonction d’une inadéquation à un modèle idéal est à la base de ce projet de société.

C’est dès la toute petite enfance que se mettrait en place la ligne de partage. Le tracé de la frontière débute aussi précocement. Il y aura les calmes, les placides, les “normaux”, ceux qui arrivent à avancer sur la ligne bien droite qu’on leur a tracée. Et les autres. Qui entreront dans la grande catégorie des personnes présentant des troubles du comportement avec carnet de suivi à la clé.

Toute la philosophie politique de Nicolas Sarkozy est là: dès qu’un individu n’entre pas dans le “moule” ordinaire, dès qu’il franchit les limites de ce qui est considéré comme la norme, le voilà étiqueté et pour longtemps. Vision simplifiée de l’homme et de la société, philosophie de comptoir ou de meeting, mais qu’on retrouve à tous les niveaux d’une société étroitement compartimentée.

Société policière

Ce qui est détestable et profondément contraire à l’idée de démocratie, c’est cette volonté, une fois repéré un problème, une fois isolé un groupe de population “à risque”, d’en garder la trace et de confier à l’Etat ou aux pouvoirs publics la mise en place d’une surveillance à long terme avec la perspective rapide d’une répression implacable si l’anomalie subsiste. Tout doit être classé, répertorié, fiché. Et évidemment surveillé sinon ces classements perpétuels n’auraient aucun sens. On pourrait soupçonner une obsession personnelle du fichage, une pathologie quelconque. Mais nous sommes ici sur le terrain politique. C’est le modèle social qui est en
cause. Dans cette société sous très haute surveillance, à chacun son fichier. On a vu qu’ils étaient devenus ingérables. On ne peut s’empêcher aux Etats Unis d’avant le 11 septembre. Voilà un pays qui se croyait protégé par un système d’écoutes et de surveillance couvrant la planète entière. Mais il ne suffit pas de ficher, de surveiller, d’écouter, il faut pouvoir exploiter tous ces renseignements, les mettre à jour, les utiliser rapidement. A vouloir tout surveiller, on ne surveille plus rien. La vraie sécurité n’est pas de cet ordre-là.

La France aurait certainement, sous Nicolas Sarkozy, un des plus beaux réseaux de
surveillance du monde. Le maillage serait très fin. Les enfants qui font l’école buissonnière seront déjà répertoriés dans les mairies (loi sur la prévention de la délinquance). On saurait enfin grâce aux fichage ethnique qui sont les noirs, les blancs, les métis, les arabes... On saurait aussi qui a été hospitalisé en psychiatrie grâce au fichier des hospitalisations d’office écarté provisoirement de la loi sur la “prévention de la délinquance” devant les protestations du monde de la psychiatrie. Les renseignements généraux pourraient continuer à surveiller les
déviants politiques. Les 800.000 fiches et dossiers que reconnaît aujourd’hui détenir le directeur central de ce service, proche de Nicolas Sarkozy, devraient être rapidement dépassés. Avec comme critère de surveillance et de fichage cette notion plus qu’élastique de “trouble à l’ordre public” qui permet toutes les dérives et tous les abus récemment constatés.

Société de violence
On aurait tort de croire que cette France-bis pourrait rester cantonnée aux délinquants, aux déviants, aux “anormaux” de tout poil. Tout simplement parce que dans une démocratie, les libertés ne se divisent pas. On ne peut faire longtemps coexister au sein d’une République deux types de citoyens. La suspicion est contagieuse. La volonté de contrôle aussi. Une société policière se nourrit d’elle-même. De proche en proche, de fiche en fiche, c’est le corps social tout entier qui se durcit et se sclérose. Il serait tout aussi illusoire de croire que les tensions déjà si fortes en France disparaîtraient sous ce régime. La simplicité des recettes ne tient que par la promesse de résultats foudroyants: le Kärcher est censé tout nettoyer. Opération magique, conte à dormir debout. Le réveil est généralement très dur. Le Kärcher nettoie vite mais ne répare rien et on ne peut l’utiliser en permanence: son jet est trop fort. Il est d’ailleurs déconseillé pour les enfants.

L’un des plus graves dangers que recèle ce projet de société sous pression permanente est l’accroissement inévitable de la violence. Celle-ci ne résulterait pas seulement des tensions sociales engendrées par une politique économique ultra-libérale (fin annoncée du “modèle social français”, atteinte au droit de grève, à la liberté syndicale, précarisation généralisée du contrat de travail...) mais d’une incapacité à analyser, à comprendre, à prévenir et à traiter le phénomène de la violence. Ce mal est au coeur de notre société et pas seulement dans les statistiques policières. Elle gangrène progressivement l’ensemble des rapports sociaux.

Répondre à la violence par la violence est une erreur tragique qui ne ferait qu’amplifier le phénomène. On ne peut indéfiniment augmenter le contrôle social. On ne peut en permanence répondre par la répression, par la criminalisation des comportements. On ne peut indéfiniment augmenter le nombre des policiers, des fichiers, des prisons. Car au bout de toutes ces ruptures, il y la rupture avec notre identité propre, celle d’une France tolérante, ouverte, diverse, libre et exigeante qui a fait notre fierté.

Les Fatals Picards

Vous connaissez les Fatals Picards ? Ce sont nos compatriotes qui défendront les couleurs de la France à l’Eurovision avec leur chanson « Amour à la française ». Je doute qu’on gagnera avec ça mais au moins cette chanson ne manque pas d’audace ! Du Franglish glamour, un clip parisien pétillant, une mélodie entraînante : un petit bijou en vérité !

vendredi 27 avril 2007

Bienvenue dans le SarkoWorld


Silvio Berlusconi, ex-1er ministre italien, homme le plus riche d'Italie, patron des médias, soutien de George Bush pour la guerre en Irak, en faveur de l'élection de N.Sarkozy.

M.Bayrou n’a pas donné de consigne de vote. Il a critiqué les deux qualifiés pour la finale : l’une fait trop intervenir l’Etat dans sa politique, l’autre est dangereux pour la démocratie et concentre trop de pouvoirs en ses mains. En clair il n’adhère pas au projet de Ségolène Royal mais veut encore moins de Nicolas Sarkozy qui aurait, comme personne n’a jamais eu en France, les pouvoirs financiers (amis avec les grands patrons), médiatiques (amis avec les patrons des médias) et politique. Lors de cette conférence de presse, François Bayrou accepte le débat avec Mme Royal qui lui avait fait une main tendue pour essayer de trouver des points de convergence dans leurs projets respectifs. Le chef de l’UDF dit qu’il accepterait aussi un débat avec l’ex-Ministre de l’Interieur si ce dernier acceptait. Ce dernier n’accepte pas, il n’a déjà pas voulu débattre au 1er tour, pourquoi débattrait il au second si ça n’est avec la candidate sélectionnée ? Soit, c’est son droit.

Mais c’est là que ça se complique. La candidate socialiste voulait que le débat aient lieu devant la presse écrite régionale. M. Bayrou veut que le débat se passe devant la télévision et visible par tous. Mme Royal ne se dégonfle pas et accepte cette condition aussitôt. Devant la presse régionale ET la télévison. France 2 se dit d’abord prêt à le faire mais subitement se tait sur le sujet. La Presse Régionale annonce aussi qu’elle ne fera pas ce débat finalement. Canal Plus se propose alors. Puis se rétracte étrangement invoquant des règles du CSA. Le CSA, lui, nie avoir parlé à quiconque. Mais que ça soit du côté de F. Bayrou ou de Ségolène Royal on n’est pas dupe. Pourquoi ce revirement soudain ?

En fait sans avancer de preuves matérielles pour l’instant, F. Bayrou a la firme conviction que l’UMP a recommencé son petit jeu de pression habituelle pour museler la liberté d’expression. Jack Lang explique comment : la règle du CSA voulant que les candidats aient le même temps de parole à l’entre deux tour, normal, Nicolas Sarkozy a refusé de s’exprimer sur Canal plus afin que la châine ne puisse donner un temps égal de parole à Ségolène Royal qui se retrouve ainsi privé du débat avec M. Bayrou.

Sans même être encore élu, M.Sarkozy est devenu le roi en manière d’intimidation et de refus du débat politique. Sous prétexte qu’ il y a en effet 31%, disons près d’un tiers, des français qui lui ont fait confiance, il refuse le débat ! Que ça soit avec lui mais même sans lui ! Il oublie qu’il y a tout de même plus de 2/3 des français qui ne l’ont pas choisi et qui ont le droit de savoir ce que propose l’autre candidat !

Bienvenue dans le SarkoWorld.

mercredi 25 avril 2007

L extrait sonore

L extrait sonore de ce qu'à dit Bayrou de Sarkozy.

Pourquoi Bayrou et Sarko ne s'aiment pas.

Aller voir . Sarko trahissait déjà Chirac et voulait pactiser avec Bayrou : les jeunes contre le vieux. Mais Bayrou a une autre idée de la politique...

Ensemble

jeudi 19 avril 2007

J - 3

Ségo, dans une interview de 20minutes, défend quelques points clés de son programme.

La vidéo cartonne sur Dailymotion. Une réunion « off » en février 2007 place Beauvau entre Nicolas Sarkozy et l’association de jeunes de banlieues «Z’y va» aurait été filmée. Extraits de l’entretien : «Je vais vous dire un truc: si tous les autres ils s'étaient pas vautrés, ils s'étaient pas gourés, c'est pas un mec comme moi qui y serait arrivé. (…) Quand Chirac a voulu que je baisse la tête, j’ai dit : «non, c’est pas comme ça que ça se passe». A propos des délinquants, il estime qu’il n’y a aucune chance de corriger des «troubles» sur un jeune de 16 ans car c’est déjà «très tard». Le candidat UMP confesse également qu’il n’aurait pas dû «parler du mouton» égorgé dans la baignoire sur TF1 mais se défend : «J’ai (lors de l’émission) 100 gugus que je n’ai jamais vus, je suis bombardé de questions, je viens de me faire alpaguer par l’homosexuel». Et de préciser : «… J’ai rien contre… en tant que tel». Il traite aussi la fille musulmane, de « l’autre là, la harpie ». Je ne suis pas fan des vidéos pirates mais celle là montre bien le respect qu’à NS pour ces concitoyens.


Colombani, président du journal Le Monde, explique ici pourquoi Ségo doit être au 2ème tour et accuse Sarkozy d’avoir dépassé la ligne jaune à deux reprises pendant la campagne.

mercredi 18 avril 2007

Ce qu'il faut savoir

Nicolas Sarkozy a parlé avec 100 jeunes à Meaux, la ville de Jean-François Copé donc pas vraiment en territoire ennemi. De plus, Meaux n’est pas réellement une ville à problème. Il a tout de même décalé son premier rendez-vous, beaucoup trop de jeunes étant au courant de sa visite. Personne n’a eu le droit de rentrer dans le bâtiment, média, locaux, hormis ces 100 jeunes. Il n’y avait pas loin de 300 policiers pour sécuriser le débat (soit 3 policiers par jeunes dont des snipers-tireurs d’élites, indispensables bien sûr) !!! C’est beau la sécurité et l’égalité entre les candidats.

Regarder bien cette vidéo (j’ai noté aussi un truc hallucinant : Nicolas tutoie tous les jeunes dans cette vidéo et 5 minutes après affirme que le respect commence par ne pas tutoyer les jeunes ! Par contre les jeunes le vouvoie, cherchez l'erreur !!!).
Regarder par vous même !!! Et regarder bien jusqu’à la fin… ça promet…


Nicolas Sarkozy a été se recueillir sur la tombe du Général de Gaulle à Colombey-les-deux-églises. Il a fait l’aller retour en hélicoptère, bel exemple d’écologie.

NS joue aussi au Roi-Soleil. Il distribuera les rôles à ses valets après la campagne.

Ségolène Royal diminuera d’au moins de moitié le budget de l’Elysée, actuellement plus élevé que celui de la Couronne d’Angleterre pourtant connu pour ses fastes. Aucun ministre ne sera nourri, blanchi aux frais de la princesse. C'est normal ? Bien sûr, mais pourquoi les autres ne le disent pas alors ?

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J - 4. C'est pas le moment de se relâcher !

mardi 17 avril 2007

Gardons espoir.

Aller ! Rien n’est encore joué.
Ségo et Sarko à égalité au 2eme tour depuis longtemps...
Gardons espoir… et allons voter !

vendredi 13 avril 2007

Surdose


Andouillette de Troyes, Aube

Ce matin, François Bayrou était aux 4 Vérités sur France 2. Et là, stupéfaction. Bayrou explique qu’il trouve très mal venu que Sarkozy tienne des propos anti-allemand. Pardon ? Qu’a dit Sarkozy ? Je lis en moyenne 9 sources journalistiques, deux fois par jour et je n’ai jamais rien vu à ce sujet. C’est quoi cette histoire ? Bayrou fabule-t il ?
Et bien non.

Tapez « Sarkozy peuple allemand » sur un moteur de recherche et vous verrez. En fait dans ses discours de Caen et de Nice. Sarkozy a vanté le peuple français (ou plutôt, il veut qu’on arrête de se sentir coupable, soit) parce que notre peuple, jamais lui, n’est tombé aussi bas que le peuple allemand (qu’il ne nomme pas) qui a cédé à la tentation totalitaire, exterminé un peuple, inventé la solution finale, commis des crimes contre l’humanité, et des génocides.

Faut-il lui rappeler qu’un peuple ne doit pas être résumé aux actions menées par ses dirigeants ? En tout cas ça promet pour garder des bonnes relations franco-allemandes avec de tels propos si cet homme devenait notre président. En fait c’est même pas ça qui m’inquiète le plus. Le pire c’est que aucun grand média ne s’est arrêté sur le sujet alors que si ça avait été n’importe quel autre candidat, ç’aurait été un véritable tollé.

Après ses propos sur le déterminisme génétique, et cette histoire de « peuple à tentation totalitaire » je pensais que j’en avais assez entendu pour la journée. Et là j’apprends sur le journal Le Monde que Sarkozy aurait fait un pacte avec Chirac pour lui éviter la prison (Source de départ « Le Canard Enchaîné »). Ah tiens une autre magouille pas clair sur Libé. On parle toujours du même homme ? Ouais…

J’ai des envies de vomir. Et je crois que pour le coup ça n’est pas du à un excès d’andouillettes.


http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/03/la_nause.html
http://www.taurillon.org/Nicolas-Sarkozy-est-il-germanophobe
http://birenbaum.blog.20minutes.fr/archive/2007/03/31/continue-sarko.html
http://www.betapolitique.fr/spip.php?breve0410
http://www.bigbangblog.com/breve.php3?id_breve=313
http://taurillon.org/Ist-Nicolas-Sarkozy-deutschfeindlich
http://www.koztoujours.fr/?p=224
http://www.lejdd.fr/cmc/presidentielle/200713/sarkozy-enfonce-le-clou_5477.html

L'Appel du Grand Nord

Juste parce qu’un bon titre sur Douai c’est pas tous les jours.

« Mieux vaut-être jugé à Douai qu’à Colmar »


Ancien Parlement des Flandres - Palais de Justice, Douai

Pis tant qu’on y est. Je rajoute le beffroi classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité tout comme les Géants Gayant.


Le Beffroi, Douai


M. et Mme Gayant.

mercredi 11 avril 2007

L'Embryon Suicidé


Bienvenue à Gattaca, film d'Anrew Nicoll (1997)


On naît suicidaire. On naît pédophile. On peut déceler un futur délinquant dès l’âge de 2 ans.

Ça vous choque ? Non ? Alors vous êtes prêt pour la prochaine étape : la sélection des embryons. Ça s’appelle de l’eugénisme et le principe est simple : comme tout est d’origine génétique, on peut trouver les embryons qui ont le gène de la pédophilie, du suicide, de la dépression, de la violence et on les élimine avant la naissance pour ne garder que les battants, ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus, en un mot : les winners. Avec un peu de chance on trouvera aussi le gène de l’identité nationale et celui de la francophonie. Mieux, on clonera des milliers de petits Sarkozy, car maintenant on sait faire, qui sauront se lever tôt pour aller travailler, sans jamais faire grève et sans rien casser SVP.

Heureusement, on en n'est pas encore là. Tous les généticiens, les vrais, pas ceux qui parlent génétique le matin en se rasant, sans savoir la différence entre ADN et ARN, entre thymine et uracile, entre mitose et méiose, entre effet génétique et effet milieu, ces scientifiques sont formels : il n’y a pas de gènes qui régissent, à eux tous seuls, ces aspects, c’est l’éducation, le contexte social, le milieu qui agissent de prime abord sur l’individu.

N’empêche. Celui qui voulait faire du dépistage précoce des délinquants dans les crèches n’en démord pas. Pour lui la question reste ouverte. Là c’est grave. Il persiste et signe. Ça n’est donc pas une boulette, mais une idéologie.

Une des plus dangereuses.

Sinon vous connaissez Azouz Begag ? C’était le ministre de l’Egalité des Chances du gouvernement Villepin. On l’a souvent cantonné au rôle de la « minorité visible » du gouvernement, le Beur-présent-pour-faire-bien. Et bien M.Begag ne porte pas vraiment dans son cœur son ex-collègue de l’Intérieur qui le lui rend bien. Pourquoi ? Aller voir . M. Sarkozy aurait il hérité du gène de la menace ?

2Ominutes.fr, Lemonde.fr, liberation.fr et bien d’autres veulent animer un débat sur le net entre les 4 candidats qui pèsent 80 % des estimations de votes. Problème : il y en a toujours un qui refuse.

Sinon vous voulez savoir avec quel candidat vous êtes le plus en accord ? RTL a mis au point un petit polimètre qui, à partir de questions simples sur des sujets majeurs, vous donne l’ordre décroissant de vos affinités politiques. Les résultats peuvent être surprenants ! Ce test a un principal défaut : on ne sait pas quelles ont été les réponses des candidats à ces questions.

vendredi 6 avril 2007

Détail journalier


Espoir, II - Klimt, MoMA

Deux semaines.
Deux semaines sans aucunes nouvelles de l’HM (Homme Mystère).
Ni visites, ni mails, ni coup de fils. Rien.
Certains auraient déjà contacté la police, la DST, voire la section « disparitions » du FBI. Moi pas. Je connais l’énergumène. Et -chance !- je le croise ce mardi au détour d’un couloir, par pure coïncidence (une envie pressante m’obligeait à quitter mon moelleux fauteuil).

Là il me sort (en ralentissant à peine sa marche à ma vue) : « On a qu’à faire le point mercredi ? ».
Moi (réfléchissant, intérieurement) : « Mercredi mais c’est inespéré ! C’est demain ! ». Puis à voix haute : « Ah Oui, super !»
Lui (voyant mon air trop enthousiasme sans doute) : « heu mercredi prochain hein ? Pas demain ! »
Moi (souriant): « oui évidemment ». A voix basse : « Ouais. C’était trop beau, faut pas non plus rêver ».

Je vais pouvoir retourner sommeiller sur ce bon fauteuil encore une petite semaine.

jeudi 5 avril 2007

Cherchez l’Intru.


Balance du Tribunal d'Osiris, Livre des Morts - Musée du Louvre

Action de groupe
Vous connaissez les « class action » ? Ce principe, qui vient des Etats-Unis, a un but simple : permettre à des consommateurs de se regrouper pour lancer des actions en justice contre une société si les litiges sont les mêmes (sans même être obligé d’assister au procès). Cette possibilité pourrait être clairement une nouvelle étape de la reconnaissance du droit du consommateur.
Les « pour » : Segolène Royal, François Bayrou
Les « contre » : Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Lepen

Débat
Une grande majorité de français est pour un débat entre les candidats avant le 1er tour. Bayrou a proposé un débat entre les 4 principaux candidats (qui regroupent pas loin de 85% des estimations de vote selon les sondages) à savoir Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Lepen et lui-même.
Les « pour » : Segolène Royal, François Bayrou, Jean-Marie Lepen
Les « contre » : Nicolas Sarkozy

Inéligibilité
Trouvez vous normal que des politiciens condamnés pour des malversations financières diverses aient le droit de se représenter aux élections ? Non ? Eux non plus, car ils sont pour l'inéligibilité des élus condamnés pour délits financiers.
Les « pour » : Ségolène Royal, François Bayrou
Les « contre » : Nicolas Sarkozy (plus exactement : il n’a pas voulu répondre)

Détournement
Sinon autre actualité du jour : Un proche de Sarkozy est entendu sur des détournements dans des ministères