vendredi 8 juin 2007

La Traque

Ça fait un petit moment que je ne vous ai pas donné de nouvelles de l’Homme-Mystère (HM pour les fans). Et pour cause… Ce nom lui va décidément comme un gant ! Personne ne sait d’où il vient, où il va, et où il mange le midi. Il passe mais ne s’arrête jamais, ma voisine l’appelle même « le courant d’air ». Un courant d’air qui brasse de l’air, et qui ne dit que du vent. Il aurait du faire du parapente.

Serait-il insaisissable ? Je croyais que oui mais j’avais décidé ce jour de ne pas le laisser filer. Il faut donc que je vous raconte comment, une fois, j’ai réussi à attraper l’Homme-Mystère…

Depuis quelques jours, j’envoie moult missives à mon supérieur venteux. Je demande une réunion à 8 mains : les siennes, les miennes et deux paires d’autres. Il ne me répond pas sur le coup, mais au bout d’un laps de temps qu’on pourrait qualifier de « vachement long », il daigne m’envoyer cette information : la réunion se fera, pas de problème, mais pas avant deux semaines. On note une date. Je souligne, surligne, encadre, et entoure ce jour lointain.

Quelque jour avant LA réunion (celle qui doit décider de tout ce que je ferais jusqu’à la fin de mon séjour à la Chambre de l’Ennui) je le recontacte de nouveau. Pour être sûr. Je lui demande à quelle heure on se verra, il me répond : le matin. J’aime cette heure. C’est souvent avant midi et après 8h.

Le jour J. Ça y est. C’est ce matin que je vais enfin savoir comment va se terminer ma mission. Je suis nerveux comme un marié avant la nuit de noce, heureux comme un bambin devant un clown. Je tape du pied, danse sur ma chaise. Bref je frétille d’impatience.

Et là … rien. Pas d’HM. Les heures s’écoulent. A 10h, je vais me ressaisir à l’amicale pause-café avec mes compagnons d’infortune.

Eux : Comment ça tu n’as pas vu HM ? Mais il est passé vers 9h !
Moi : …

L’après-midi arrive. Vers 15h mon téléphone sonne. C’est le signal. Le piège vient de se refermer. Un des trappeurs a repéré le gibier dans le corridor. Je bondis hors de ma hutte mon bureau et me précipite dans le couloir. La proie n’est plus là. Elle a du filer vers les étages inférieurs. Je m’élance en trombe et dévale l’escalier. J’arrive devant la porte du couloir. Pas une seconde à perdre, la bête est proche, je la sens. Je cours.

HM est là. Je l’attrape.

Intérieurement -Tu ne m’échapperas plus, fieffé coquin !
A voix haute : -Je te cherchais partout ! N’aurais-tu pas oublier -par hasard- la réunion de ce matin ?

HM : Quelle réunion ? On a du mal se comprendre. Ce matin j’étais pas là.
Moi : …

J’avais 5 témoins visuels, prêt à témoigner, qui l’avaient vu le matin même dans les locaux mais son sens de la répartie me laissa sans voix.

HM : Mais attends on va discuter de tout ça. Le temps de passer prendre mon PC et j’arrive. A tout de suite.

Comme un con, je suis remonté dans mon bureau. Il doit acheter ses PC directement sur place à Hong-Kong car là il n’est toujours pas repassé. J’ai laissé échappé ma cible. Je ne suis décidément pas doué pour la chasse.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Mais il t'en veut ce type ou quoi??? Coince le, attache -le la veille de ta soutenance de stage sinon il est capable d'oublier le rendez vous....

Simon a dit…

Je crois oui, ou alors il est atteint du syndrome de Korsakoff... mais ça me parait peu probable.

PiF a dit…

ahlala ca c'est de l'action! Y'a même un suspense vachement angoissant! Et je dis pas ça parce que je vais bientôt commencer mon stage :)